G. SCHNEGG, sa Sculpture |
A l'inverse de ses
contemporains Gaston Schnegg n'a pratiquement pas
exécuté de nus. Au-delà des formes lisses et
harmonieuses de ses sculptures, il cherchait surtout à
traduire l'âme, le caractère, les émotions, les
sentiments. Il pratiquait beaucoup la taille directe, aimant le contact immédiat avec les beaux matériaux et les jeux de lumière obtenus sur le bois ou le marbre par un polissage très soigné. Il poussait à l'extrême la finition de ses oeuvres allant même jusqu'à exécuter des supports ornementés pour certaines sculptures et de splendides encadrements néogothiques pour quelques portraits. |
Très
admiratif du Moyen-Age Gaston Schnegg a réalisé nombre
d'oeuvres inspirées de cette époque : Saint
François parlant aux oiseaux (1894),
Femme tenant un livre (vers 1895), Sainte
Cécile (1896), Bourgeois et savant (1896),
L'Inquisiteur (1897), implacable,
que Rodin souhaitait
acheter mais que l'artiste ne voulut jamais céder,
La tempête (1898), Maternité
gothique (v.
1898), La Dîme
(v. 1902), Le Chant (v. 1910),
Causerie (v. 1911). Plusieurs de ces oeuvres peuvent se voir sur le blog du Musée Despiau-Wlérick à Mont de Marsan dans la vitrine consacrée aux frères Schnegg (vues 12 à 14) |
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Son premier grand chantier fut, vers l'âge de vingt ans, la décoration de la façade de deux étages de la nouvelle maison de ses parents à Bordeaux . Selon le Pr Roudié : "L'art de Gaston Schnegg sculpteur a plusieurs facettes et a évolué. C'est dans des oeuvres très personnelles, d'inspiration familiale, qu'il atteint le plus haut niveau. Les bustes de son fils André et de sa fille peuvent être mis à côté des plus beaux de son frère, de Despiau ou de Wlérick. Gaston Schnegg se montre là tout à fait digne de l'esthétique de la bande* : rigueur, dépouillement, affirmation des volumes, tout en restant très original." |
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La vie quotidienne de son
époque l'a également beaucoup inspiré, avec pour
modèles sa femme, ses enfants, ses nièces : Maternité, tendrement attentive - à qui
Charles Saunier en 1898 trouvait "une grâce de
ligne très séduisante"- , L'Elégante
de 1902, un modèle de finesse
et d'élégance, La
leçon de couture (1907),
si attendrissante, et Les
jumeaux (1908), pleins de
sensibilité et de fraîcheur. |
Son premier grand chantier fut, vers l'âge de
vingt ans, la décoration de la façade de deux étages
de la nouvelle maison de ses parents à Bordeaux : balcons, linteaux, mascarons, atlante. Cette maion fait
l'objet d'une video, dans la série "Suivez le
guide"produite par TV7 à Bordeaux, intitulée La maison de Gaston
Schnegg
très abondamment
commentée par le guide bordelais Yves Simone. Par la suite, il a exécuté d'importantes commandes décoratives, notamment pour : Le magasin Les Dames de France (aujourd'hui Galeries Lafayette) à Bordeaux (1901-1903), l'Hôtel Astoria à Paris, avec son frère Lucien (1907), une Maison et une chapelle pour M. Holagray, riche négociant, à Talence en Gironde (1915-1922), l'Hôtel Frugès à Bordeaux (1916-1918). Pendant plus de quinze ans, parallèlement à sa création personnelle, Gaston Schnegg travailla beaucoup pour Rodin qui lui faisait tellement confiance qu'il en oubliait des détails d'importance à tel point que dans un courrier G. Schnegg devait lui demander : "si c'est bien un torse d'homme qu'il faut faire dans le Triton qui figure dans le groupe que j'ai à l'atelier". * la bande à Schnegg |
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Lucien
Schnegg, La Bande à Schnegg, Musées, Liens,
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Document réalisé
par Marine Schenegg en septembre 2000
Dernière
révision : 24 janv. 2015