La nécropole militaire d'Ambleny

 

PIERRE SCHNEGG
MORT POUR LA FRANCE

Le jugement du 14 décembre 1921 rendu par le Tribunal de Borderaux, reconnaissant que Pierre Schnegg, caporal au 41e Régiment d'Infanterie Coloniale, est Mort pour la France le 17 avril 1917 à Laffaux (Aisne), a clos définitivement son dossier de disparition, si bien que sa famille n'a plus jamais eu d'autre nouvelle.

Or, les informations publiées environ un siècle plus tard par le Ministère des Armées sur le site Internet "Mémoire des hommes" du SGA (Secrétariat général pour l'administration) m'ont permis de retrouver sa trace et d'avoir la surprise d'apprendre qu'il bénéficie d'une sépulture individuelle dans la nécropole "BOIS ROGER" à Ambleny (Aisne), carré 1 n°3.
Pierre Schnegg a probablement été retrouvé à l'occasion du transfert des corps dispersés dans divers cimetières locaux vers cette nécropole créée en 1923.
Sa disparition jusqu'à cette date n'est pas très étonnante si l'on considère la grande confusion qui a régné à la suite des combats les 16, 17 avril et 18 avril 1917.

 
 


Le site Mémoire des hommes publie les Journaux des Marches et opérations qui permettent de se faire une idée des difficultés rencontrées sur le champ de bataille. Dans le dossier 866/21, le médecin major du 41e RIC écrit :
- le 16 avril 1917 "... dans des conditions extrêmement périlleuses où les brancardiers régimentaires ont montré un dévouement absolu" ;
- le 17 avril "Tous les blessés de l'attaque de la veille ont été évacués sur Montgarny "
- le 18 avril "Le régiment par ses propres moyens procède à l'enlèvement, à l'identification et à l'inhumation des cadavres. Les opérations ne peuvent s'effectuer que la nuit au milieu des plus grandes difficultés."

Par ailleurs, le journaliste Charles Tardieu, officier du 24e Régiment qui participait au même assaut, a décrit les circonstances incroyables de ces journées de combat qui ne pouvaient que mal se terminer. Le 16 avril, les français privés de sommeil par les préparatifs, chargés de leur barda, grelotant de froid et englués de boue en raison de pluies torrentielles, devaient remonter les pentes glissantes des ravins défoncés par les obus pour attaquer les allemands qui occupaient le plateau en position de force.

M. Schenegg

 
 
   

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Document réalisé par Marine Schenegg
Dernière révision : 04-09-2023